Honoré Philippe

Honoré Philippe, La maison Dusonchet de Cernex au début du siècle

Honoré Philippe, La maison Dusonchet de Cernex au début du siècle

MAISON  DUSONCHET


C'était le restaurant. Le père, François, est resté maire une vingtaine d'années. Il était aussi cultivateur et négociant en bestiaux. Il se rendait régulièrement à Genève mener des bêtes à l'abattoir et revenait toujours avec de la viande qui ne lui coûtait pas trop cher en raison de ses bonnes relations avec les négociants en bestiaux, ce qui lui permettait de bien nourrir ses ouvriers agricoles qui l'appréciaient beaucoup.

{highslide float=left type="img" url="histoire/20eme/Honore_philippe_dusonchet.jpg" width=200 captionText='Honoré Philippe, La maison Dusonchet de Cernex au début du siècle' } {/highslide} Au restaurant on servait une bonne cuisine, saine, peut-être pas très fine, mais à volonté: de bons pot-au-feu, et surtout de bons bouillons au fromage râpé. La mère Dusonchet était une femme appréciée car très charitable. On l'appelait la "mère du peuple" ou "La Veyrate". Cette maison a été tenue par le petit-fils, René, et son épouse, Alice, jusqu'à leur disparition, sous l'enseigne de "l'Auberge Savovarde"


{highslide float=left type="img" url="histoire/20eme/Honore_philippe.jpg" width=200 captionText='Honore Philippe' } {/highslide}

Traité et publié le 4 février 2005 par Michel Weinstoerffer

Honoré Philippe, La maison Pachon de Cernex

Honoré Philippe, La maison Pachon de Cernex

MAISON PACHON


Le château possédait une grande maison, à cent mètres, sur la place du village, près de l'église: c'était la maison Pachon.

Elle avait été construite en même temps que le château. Elle a été utilisée pour toutes sortes d'activités:

une école, avant la construction de l'actuelle (début XIXe siècle);
une fruitière où le fromage produit était partagé entre tous les porteurs de lait qui tous participaient à la fabrication du fromage.
un maréchal-ferrant et un forgeron, les deux frères Bretton.

Le forgeron était un métier important; il cerclait et forgeait les roues de chars de nos campagnes. Ce métier nécessitait une grande énergie.

Le maréchal-ferrant ferrait les chevaux et les bœufs.

un boucher, M. Touvier, qui allait aussi tuer les bêtes dans les fermes; il était spécialiste des salaisons.
un boulanger, M. Veyrat, y fit construire un four il y a environ 45 ans, dont les pierres sont venues toutes numérotées depuis le plateau de Langres, quatre, "pierres meulières". Ce type de pierres servait beaucoup à aiguiser, c'était de la molasse à grains très fins.

Derrière cette maison Pachon, à côté d'une petite écurie, il y avait une toute petite chambre dépourvue de confort où demeurait un pauvre hère abandonné et dépourvu d'identité, né avec un pied bot. n se déplaçait difficilement, on l'appelait "Ramboué". Il était nourri par des personnes du village qui vivaient près de lui. Chaque soir, la mère d'Adolphe Saxod, qui plus tard sera maire du village, le chargeait, à son grand plaisir, d'aller porter le pot de soupe à Ramboué.

Cette maison Pachon n'ayant jamais été entretenue est tombée en ruine peu à peu, pour être démolie, à cause du danger qu'elle représentait principalement pour les enfants de l'école voisine.

Les pierres ont servi à combler des ravins.

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Traité et publié le 4 février 2005 par Michel Weinstoerffer

Honoré Philippe, Le fort de Cernex

Honoré Philippe, Le fort de Cernex

LE FORT


Juste en haut de ma maison natale se trouve une grosse maison forte très ancienne que l'on appelle" Le Fort". C'était une dépendance du château A la fin du siècle il n'y avait pas de tout-à-l'égout. Depuis le haut de Cernex, une grande rigole qui longeait les murs collectait l'eau jusqu'au centre du fort, pour alimenter un grand bassin. Cela servait à une petite tannerie. Là, macéraient des écorces de chêne pour en extraire le tanin nécessaire à la fabrication du cuir.

Je voudrais signaler qu'au-dessus de l'entrée sud il existe deux grosses pierres carrées avec des trous ronds à l'intérieur, ce qui laisse supposer un système de treuil à bascule avec contrepoids, peut-être manœuvré de l'intérieur. On pourrait penser qu'il y avait là un petit pont levis.

Je dis "Peut-être".

{highslide float=left type="img" url="histoire/20eme/maison_forte_cernex_0664.jpg" width=200 captionText='Photo Michel Weinstoerffer 2004}{/highslide} Je me souviens de la famille Dunand, une vieille famille de Cernex surnommée "Les Rolliots", qui habitait le fort. Lui était cordonnier.


Joseph dit "Joset" et Julie Dunand décédés. Ce sont M. et Mme Bourrel de Grenoble qui ont entrepris de restaurer cette magnifique bâtisse. Ils ont travaillé de leurs mains. A l'intérieur ils ont démoli à eux deux de grands murs d'une épaisseur de plus de un mètre cinquante. Aujourd'hui c'est une splendide maison. Malheureusement M. Bourrel est décédé, mais sa femme et ses enfants restent à Cernex.

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Traité et publié le 4 février 2005 par Michel Weinstoerffer

Honoré Philippe, Le château de Cernex

Honoré Philippe, Le château de Cernex

LE CHÂTEAU


Le château est du XIIIe siècle; il est composé de deux tours carrées assez imposantes. Il a appartenu au comte Costa de Beauregard de Chambéry, une vieille famille noble possédant plusieurs châteaux et maisons fortes en Savoie et Haute-Savoie. Il a été vendu par la suite au comte Blanc de Cernex. Après encore plusieurs propriétaires, le château échoue à Alphonse Humbert d'Andilly, qui l'a revendu à deux propriétaires différents: au couchant à mon oncle et ma tante, au levant à Paul et Maria Sautier, le frère et la soeur (apparentés à la famille de Louis Saxod de la Motte, surnommés "les pépés"). Paul et la Maria étaient des gens très sympathiques. "La Maria du château", c'est ainsi que l'appelaient les gens de Cernex et d'ailleurs, invitait les femmes à venir boire le café qui était toujours fumant sur le fourneau.

Le domaine de son frère Paul, c'était plutôt sa cave. La porte était toujours ouverte; il disait qu'il avait perdu la clé depuis longtemps. Qui ne s'est pas arrêté pour boire un coup dans la cave de Paul? Son grand pot était prêt et on trinquait sur le tablier du pressoir. Paul et Maria ont marqué la vie du village; ce sont des figures de Cernex.

A la mort de mon oncle et de ma tante, c'est mon frère qui hérita. C'est également un neveu, Hubert Magnin, qui hérita de la part de Paul et Maria.

Mon frère et Hubert vendirent en1960 à un agent immobilier genevois: M. Dawin qui restaura totalement la toiture et les façades. Ces travaux durèrent plusieurs années mais aboutirent à un très beau résultat. La Maria, quant à elle, alla vivre jusqu'à sa mort dans la maison Pachon.

M. Dawin était sympathique et heureux, comme il disait, d'être citoyen de Cernex. Il est resté parmi nous une quinzaine d'années.

Aujourd'hui le château appartient à un avocat genevois:

M. Pirenne qui a fait de grands travaux, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est vraiment un magnifique bâtiment. Mr Pirenne a la gentillesse d'ouvrir son château lors de manifestations publiques dans le village; chaque année il offre un apéritif.

Il est agréable de voir que des gens aiment à restaurer et entretenir le patrimoine, en en faisant profiter les autres.

{highslide float=left type="img" url="histoire/20eme/Cernex_chateau_2.jpg" width=200 captionText='Le Chateau' } {/highslide} Le château


{highslide float=left type="img" url="histoire/20eme/Honore_philippe.jpg" width=200 captionText='Honore Philippe'} {/highslide}

Traité et publié le 4 février 2005 par Michel Weinstoerffer